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Modélisation de la maille

Formation de la maille sur aiguille à clapet


La formation de la maille sur aiguilles à clapet nécessite les mouvements d’ascension et de chute de l’aiguille. Ils existent quatre conditions obligatoires pour formation de la maille (fig. 1) :

1)ancienne maille ou une boucle de fil sur le corps de l’aiguille ;

2) les anciennes mailles doivent être disposé sur une ligne – la ligne de tricotage ;

3) nouveau fil

4) bouclage (pliage) du nouveau fil.

En A la maille 1 appelé ancienne maille a déjà été fabriquée. Elle est tenue par le crochet de l’aiguille dont le clapet est fermé. L’aiguille monte en ascension. La maille ouvre le clapet et glisse du clapet sur le corps de l’aiguille.

En B l’aiguille a commencé son mouvement de chute. L’ancienne maille passe sous le clapet ouvert tandis que le crochet de l’aiguille cueille un nouveau fil 3. Puis elle est montée sur le clapet fermé de l’aiguille et celle-ci entraîne par son crochet l’élément de fil cueilli.

En C la chute a été suffisante pour que l’ancienne maille qui était montée sur le clapet fermé de l’aiguille s’abatte sur la nouvelle maille 4. Ainsi s’est formée une nouvelle maille et le cycle va pouvoir recommencer.



Fig.1 - Formation de la maille cueillie

Sur les machines rectilignes les fontures sont fixées et les aiguilles ont chacune la possibilité de monter et de descendre dans leurs rainures.

Ces mouvements d’ascension et de chute devant être imprimés aux aiguilles sont obtenus pratiquement au moyen de plans inclinés – les cames qui se déplacent au dessus de la fonture, parallèlement à elle et agissent sur les talons des aiguilles.

L’ensemble de ces organes de commande des aiguilles d’une machine, constitue la chute (fig. 2). Une chute comporte des cames d’ascension – 1,2 et des cames de chute 3. Pour obtenir différents éléments de tricot les chemins des aiguilles sont différent : I – maille ; II – charge ; III – flotté. La direction du chariot (porte-cames) est montrée avec une flèche.



Fig. 2 - Chutes d’une machine: a)  rectiligne ,  b) circulaire

Chaque chute est équipée d’un système d’alimentation en fil.

Le jersey est le tricot de base de la maille cueillie. Pour obtenir un tricot jersey, il faut un ensemble d’aiguilles placées côte à côte dans le même sens. Chacune de ces aiguilles est généralement mobile pour recevoir les mouvements d’ascension et de chute nécessaires à la formation de la maille. On obtient autant de colonnes de mailles, que d’aiguilles en action.
La juxtaposition de plusieurs aiguilles permet la réalisation d’une rangée de mailles.

Dans le cas du jersey, toutes les aiguilles sont placées de telle sorte qu’un observateur voit soit des mailles endroit, soit des mailles envers. Si les aiguilles sont placées en opposition pour qu’une aiguille dont le talon est tourné vers l’observateur succède à une aiguille dont le talon lui est opposé, la rangée de mailles formées est constituée alternativement de mailles endroit et de mailles envers. La juxtaposition de n systèmes de deux aiguilles ainsi disposées permet d’obtenir le tricot côte 1 et 1.


LES TRICOTS A MAILLES JETÉES

 - Principe d’obtention d’un tricot à mailles jetées


Le tricot dont les rangées sont tricotées de plusieurs fils et les mailles formées d’un fil sont liées au sens longitudinal, au sens des colonnes.

A la différence des tricots à mailles cueillies dans lesquels les mailles formées par un même fil sont disposées dans un même rangée (fig. 3 a), pour les tricots à mailles jetées, les mailles formées par un même fil appartiennent à une ou plusieurs colonnes (fig. 3 b).





Fig.3 - Rangée de mailles d’un tricot à mailles : a) cueillies , b) jetées



En formant des mailles au moyen d’un fil et d’une seule aiguille, (fig.4 a) on obtient une chaînette, c’est à dire, une colonne de mailles unique.
Si chaque aiguille est alimentée par un fil séparé, on obtient autant des chaînettes séparées que d’aiguilles (fig.4 b).

Si, à chaque rangée, on décale les fils de telle sorte que chacun d’entre eux alimente différentes aiguilles, on obtient des colonnes de mailles entrelacées entre elles. Le tricot ainsi formé est un tricot à mailles jetées le plus simple possible et se nomme le demi-simple (fig. 5)

Ce tricot est très extensible, déformable et indéfilable. En effet, si on tire sur le fil 1, la dernière maille formée par le fil 1 se resserre autour de fil 2 est le bloque. Pour cette raison on appelle quelquefois les tricots à mailles jetées des tricots « indémaillables ».





Fig.4 - Colonnes de mailles jetées : a) une chaînette , b) chaînettes séparées







Fig.5 - Le tricot demi – simple



Technologie de la production des tricots à mailles jetées :

Les opérations nécessaires pour produire un tricot à mailles jetées fini sont les suivantes :

o Préparation des fils pour tricotage – ourdissage

o Tricotage

o Relaxation

o Ennoblissement

o Contrôle de la qualité

o Finition

Les fils pour les machines des tricots à mailles jetées sont enroulés parallèlement sur des ensouples (fig. 6) sur une machine appelée ourdissoir. L’opération nécessaire à la réalisation de ces ensouples se nomme ourdissage. La longueur de la nappe de fil ainsi stockée est fonction de la capacité de l’ensouple, du titre du fil, de la longueur de la pièce à fabriquer etc.




Fig.6 - Ensouple



- Les métiers à tricoter

Selon les organes de tricotage dont ils sont dotés et les produits réalisables, les métiers à mailles jetées se nomment métiers Chaîne ou Rachel.
Ces deux types de métiers ont le même aspect général (fig. 31). Ils sont dotés de systèmes similaires pour alimentation en fils et l’enroulement du tricot. Il ne se distingue que par les organes de formation de la maille.




Fig.7 - Aspect général des métiers à mailles jetées : A: Chaîne , B:  Rachel


Le bâti 1 repose sur des pieds 2 isolés du sol par des amortisseurs. Les superstructures 3 supportent les ensouples 4. La nappe de fil 5 qui se déroule des ensouples passe sur un dispositif tendeur 6 et au travers d’un peigne diviseur 7. Chaque fil ainsi séparé est introduit dans l’oeillet d’un guide fil ou passette 8. L’ensemble de ces passettes est fixé sur une barre dite barre à passettes dont le mouvement permettra de distribuer un fil à chaque aiguille. Les aiguilles sont disposées côte à côte dans une barre à aiguilles. A la sortie des organes de tricotage, qui différent selon le type de la machine – chaîne (A) ou Rachel (B), le tricot est soumis à l’action d’un système attracteur 9 puis réceptionné par un
dispositif enrouleur 10. Le mécanisme à dessin 11 assure les mouvements des passettes sur l’avant des aiguilles (jetée sur) et au dos de celles-ci (jetée sous) nécessaires de la formation de la maille.

Les caractéristiques générales des métiers à mailles jetées comme des machines à mailles cueillies sont la jauge et la largeur de la fonture.
La jauge se détermine par le nombre des aiguilles contenus dans :

o 1 pouce anglaise de la fonture pour les métiers chaîne

o 2 pouces anglaise de la fonture pour les métiers Rachel

La largeur de la fonture dépend en général de l’application des tricots produits.


- Les organes de tricotage

L’aiguille est l’élément principal d’un métier à tricoter. D’autres organes sont indispensables pour l’aider à former les mailles.

Les aiguilles des métiers à mailles jetées sont fixées dans les « plombs » (fig.8) et sont entraînées ensemble en même temps par la barre à aiguilles.

Les aiguilles à bec utilisées sur les métiers chaîne disparaissent pratiquement au profit de l’aiguille à piston.

Les aiguilles à clapet utilisées sur les métiers Rachel ont un domaine d’application de plus en plus réduit au profit des aiguilles à piston.





Fig.8 - Aiguille à clapet fixée dans un plomb


Les organes de formation de la maille d’un métier chaîne sont représentés sur la figure 9.

Les organes de formation de la maille d’un métier Rachel sont représentés sur la figure 10.





Fig.9 - Détail métier chaîne une fonture


1 - Aiguille   4 - Passettes
2 - Platine    5 - Tricot
3 - Fil




- Le principe de formation de la maille sur métiers chaîne et Rachel


La formation de la maille sur métiers à mailles jetées est assurée par des mouvements complexes des passettes (fig.11).




Fig.10 -  Détail métier Rachel une fonture


1 - Corps de l’aiguille          4 - Platine ou peigne mobile
2 - Piston de l’aiguille         5 - Fil

3 - Plaque guide aiguilles   6 - Passette
ou peigne d’abattage          7 - Tricot





Fig.11 - Les mouvements de la passette


Le mouvement de la passette entre les aiguilles à travers de la fonture s’appelle « volée » - en avant vers le crochet ouvert d’aiguille souvent appelé « volée aller », en arrière vers le dos d’aiguille - « volée de retour ». Le mouvement de la passette parallèlement de la fonture s’appelle « jetée » - avant les aiguilles le plus souvent à une division (distance entre deux aiguilles) – « jetée sur », arrière les aiguilles à différent distance – « jetée sous ». Jetées des passettes déterminent le tricot et le type des mailles obtenues.

Pour la formation d’une rangée de mailles, la barre à passettes doit effectuer deux séries de mouvements distincts : les mouvements de volées et les mouvements de jetées. Les mouvements de volées sont assurés par un mécanisme pour toutes les barres à passettes sur la machine et elles exécutent les volées en même temps.

Les mécanismes d’obtention les mouvements des volées des barres à passettes et des aiguilles travaillent au même principe. Tous les mouvements des organes de tricotage sur les métiers classiques sont issus de cames ou d’excentriques. Les transformations des mouvements circulaires continues en mouvements alternatifs de translation sont réalisées par des bielles, des cames, des bras de levier, des coulisses, des pistons, etc.

Actuellement, les métiers modernes sont équipés de systèmes plus élaborés et utilisent notamment des cames à double effet, des excentriques double ou le plus souvent les moteurs à pas pour les mouvements complexes différents.
Les mouvements de jetées sur l’avant et au dos des aiguilles sont différents, individuels pour chaque barre à passette et ils sont déterminés par le liage du tricot.

Ces mouvements dans les métiers classiques sont provoqués soit par un plateau taillé, soit par une chaîne constituée de maillon de hauteurs différentes fixée sur le tambour du mécanisme à dessin (fig. 12 a). La commande de chaque barre à passette s’effectue par une chaîne à maillons diverse (fig. 12 b).





Fig.12 -  Le mécanisme à dessin : a) constitution principale ,  b) maillons et chaîne à maillons


Le principe de la fonction du mécanisme à dessin est le suivant : Le tambour 1 situé sur le côté du métier supporte un plateau ou une chaîne à maillons et est entraîné en rotation. L’extrémité 2 de la tige de poussée 3 est constamment rappelée contre le tambour sous l’effet de l’action du ressort 6. L’autre extrémité est liée à la barre à passette 5 au moyen d’une rotule 4. La rotation du tambour est synchronisée avec les volées de telle sorte que les jetées se fassent conformément au cycle de formation de la maille. Chaque variation de diamètre du tambour à dessin imprime à la tige et par conséquent à la barre à passettes un mouvement de translation. La chaîne à maillons présente l’avantage de permettre la constitution d’un profil qui peut être composé ou modifié à volonté en fonction du rapport du dessin. La longueur de cette chaîne à maillons doit être suffisante pour entourer le tambour même si cela
nécessite la répétition du liage.

Les passettes et les dispositifs d’alimentation en fils des métiers à mailles jetées jouent un rôle actif et très important. Ils assurent la longueur régulière de fil absorbé par maille (L.F.A.). Cette longueur détermine l’une des caractéristiques principales des tricots – sa « serre ». Pour obtenir un tricot de bonne qualité le réglage du métier doit être fait de telle sorte que les organes de tricotage fonctionnent normalement alors qu’ils n’ont plus la possibilité d’influencer la consommation de fils.


- Les phases de formation de la maille sur métier Rachel


Les différentes phases de formation de la maille sur métier Rachel une fonture sont représentées respectivement sur fig. 13.
Phase 1 (fig. 13.1) : Le crochet de l’aiguille est sous le niveau des dents du peigne d’abattage .Les passettes sont au dos des aiguilles.

Phase 2 (fig. 13.2) : L’aiguille commence son ascension. L’ancienne maille a ouvert le clapet et est passé sur le corps de l’aiguille. Le peigne mobile avancé interdit au tricot de monter avec l’aiguille.

Phase 3 (fig. 13.3)
: L’aiguille a terminé son ascension. La passette emmenant un fil traverse la fonture : c’est le premier mouvement de « volée » souvent appelé « volée aller ».

Phase 4 (fig. 13.4)
: La passette s’est déplacée devant l’aiguille à une division. C’est la jetée sur. Puis les passettes retraversent la fonture : c’est le deuxième mouvement de « volée » - « volée de retour ». Par ces mouvements, la passette a déposé un fil sur le clapet ouvert de l’aiguille. Le peigne mobile désormais inutile se retire.

Phase 5 (fig. 13.5)
: L’aiguille descend. L’ancienne maille ferme le clapet. Les passettes restent au dos des aiguilles.

Phase 6 (fig. 13.6)
: L’aiguille arrive à sa position la plus basse. L’ancienne maille s’est abattue. Après l’abattage, la barre à passettes se déplace au dos de l’aiguilles : c’est la jetée sous. Le cycle est prêt à recommencer.


- Les tricots de base et dérivés


Les tricots à mailles jetées les plus souvent utilisés sont réalisés au moyen de deux ou plus barres à passettes. Ces tricots sont indéfilables, stables et indéformable et même ils sont constitués des mailles, ils ont des caractéristiques pareilles des tissus.
Si les tricots sont produits avec l’utilisation des fils élastomères ils auront une grande élasticité aux deux sens – sens des colonnes et sens des rangées de mailles.




Fig.13 - Formation de la maille sur métier Rachel une fonture



- Représentation


Le liage c’est la représentation par une ligne continue de l’évolution du fil. Elle se lit de bas en haut et permet une représentation différente des deux types de mailles réalisables sur métiers chaîne et Rachel : la maille ouverte (avec des pieds croisés) et la maille fermée (avec des pieds croisés).
Si la jetée sur une aiguille n’est pas suivie d’une jetée sous la même aiguille (mais éventuellement sous d’autre aiguilles), on obtient une maille ouverte (fig. 14 a).
Une passette travaille successivement avec les aiguilles A et B en effectuant les mouvements par lesquels dans le 1ère rangée du tricot l’aiguille A forme une maille
ouverte et dans le 2ème rangée l’aiguille B forme aussi une maille ouverte.



Fig.14 - Maille ouverte : a) mouvements de la passette ,  b) liage ,  c) entrelacement


La représentation de l’entrelacement réel des différents tricots à mailles jetées est difficile. Elle est facilitée par une représentation graphique normalisée pour chaque élément (fig.14 c). Le mode de liage des fils (fig.14 b) est représenté sur papier portant des points à l’aide de symboles. Chaque point désigne une aiguille.



Fig.15 -  Maille fermée : a) mouvements de la passette ,  b) liage , c) entrelacement


Si la jetée sur une aiguille est suivie d’une jetée sous cette même aiguille (et éventuellement d’autres aiguilles supplémentaires), on obtient une maille fermée.
Une passette travaille successivement autour des aiguilles A et B (fig.15 a). L’aiguille A forme une maille fermée dans le 1ère rangée du tricot, l’aiguille B forme aussi une maille fermée dans le 2ème rangée. Le liage (fig.15 b) et l’entrelacement (fig.15 c) du tricot sont représentés par les symboles conventionnels normalisés.

L’obtention d’une maille fermée nécessite plus de fil que celle d’une maille ouverte. Les tricots à mailles fermées sont plus lourds et plus stable que ceux à mailles ouvertes ayant une évolution semblable.
Les fils tramés largement utilisés dans les tricots à mailles jetés ne forment pas des mailles.


- Notation conventionnelle de la chaîne à maillons

Nous avons vu que les mouvements de jetées étaient obtenus grâce à un plateau entaillé ou encore à l’aide d’une chaîne à maillons de différentes hauteurs. La différence des hauteurs égale la distance entre deux aiguilles voisines. Cette dimension est caractérisée par un nombre. Le maillon le plus bas est toujours désigné par le chiffre zéro. Les maillons des métiers de différentes jauges sont différents.

En technique chaîne les maillons sont numérotés par ordre croissant de hauteurs par les nombres : 0, 1, 2, 3, 4 etc.
En technique Rachel les maillons sont repérés par ordre croissant de hauteur par la succession des nombres pairs : 0, 2, 4, 6 etc.

Pour faciliter la lecture et noter le liage du tricot par chiffres, on numérote à la base du graphique les intervalles entre les colonnes des mailles correspondant aux aiguilles par les mêmes nombres que ceux indiquant la hauteur des maillons (fig. 14).
Pour la reproduction d’un tricot à mailles jetées il est nécessaire de déterminer les caractéristiques des fils, de la machine, du tricot et des opérations pour obtenir un tricot fini - la matière, le liage, la serre et les rapports de déroulements des ensouples. Il existe une caractéristique particulière pour mesurer la longueur de la chaîne qui s’appelle rack. Un rack égale la longueur des fils de la chaîne pour 480 tours du l’arbre principale, c’est à dire pour 480 rangée du tricot. Rack / 480 = L F A

- Tricots de base  - Tricots réalisables au moyen d’une barre à passette

Les tricots n’utilisant qu’une barre à passettes sont assez peu répandus mais ils constituent des liages de base dont il importe de connaître à la fois leur mode d’obtention et propriétés.
o La chaînette (fig. 16)
C’est l’évolution la plus simple. Chaque passette jette toujours son fil sur la même aiguille comme déjà vu dans l’introduction.



Fig.16  -  La chaînette

La chaînette peut être constituée de mailles ouvertes (fig. 40 c), des mailles fermées (fig.16 b) ou d’une combinaison des deux (fig.16 a).
Dans ces conditions, on n’obtient pas de surface textile. On ne peut pas utiliser cette évolution seule mais associée aux évolutions d’autres barres à passettes.
Son extensibilité en sens colonnes est faible. Pour cette raison, la chaînette est employée pour stabiliser les tricots dans le sens de leur longueur.

o Le demi-simple (fig. 17)

C’est l’évolution de base des tricots à mailles jetées. Chaque passette jette son fil sur une aiguille, puis sur l’aiguille voisine et à nouveau sur la première et ainsi de suite comme l’indique la fig.17 où sont représentés l’entrelacement théorique (vue d’endroit) et le liage. Quand les jetée sur la 1ère aiguille et sous la 2ème sont du même sens on obtient la maille ouverte (fig.17 a). Quand les jetées sur et sous la même aiguille sont de sens inverse on obtient la maille fermée (fig.17 b).

En réalité on constate que les mailles sont inclinées successivement dans un sens puis dans l’autre. Cela donne un tricot très extensible. De plus, ce tricot est indéfilable. En effet, si l’on tire sur un fil, la maille se resserre autour le fil voisin et le bloque. Le demi-simple est démaillable. Si l’on coupe une maille de dernière rangée et le tricot est sous tension, celle-ci devient libre et peut passer au travers de la maille de rangée précédente – cette « réaction en chaîne » entraînant le partage en deux du tricot.



Fig.17 -  Le demi-simple : a) à mailles ouvertes  ,  b) à mailles fermées


•Le drap (fig. 18)

Le drap et le satin sont dérivés du demi simple.
Le drap sur la fig. 18 à mailles fermées est obtenu par une jetée sous plus longue que dans le cas du demi-simple puisque l’on relie une maille faite sur la 1ère aiguille à une maille faite sur la 3ème.

•Le satin (fig. 19)

L’évolution satin est obtenue par des jetées sous supérieures à celles du drap.
Sur les figures 17, 18 il est évident que à l’envers des tricots représentés apparaissent essentiellement des jetées sous. Avec l’augmentation de nombre des aiguilles sous lesquelles les jetées sous sont effectuées elles deviennent :

-de plus en plus inclinées et

-de plus en plus longues et proches les unes des autres (fig. 19).

Plus elles sont inclinées, plus l’extensibilité en largeur du tricot est réduite.
L’augmentation de la longueur et de la proximité des jetées-sous s’accompagne d’une augmentation du poids au mètre carré du tricot. De plus, la présence des longues jetées-sous est propice au grattage. Cette condition est retenue pour l’obtention de velours.
Sur l’envers des tricots à mailles jetées réalisés sur les métiers simple fonture les jetées sous forment des « rangées » horizontales.



                                               Fig.18 - Le drap                                        Fig.19 - Le satin





Fig.19 - Des jetées sous des tricots : a) demi-simple ,  b) drap ,  c) satin




o L’atlas (fig.20)


On appelle atlas un tricot pour lequel chaque passette jette son fil sous une ou plusieurs aiguilles, plusieurs fois dans le même sens, puis en sens inverse, de telle sorte que l’évolution a l’allure générale d’une ligne brisée.



Fig.20 -  L’atlas : a) régulier ,  b) irrégulier


Les liages réalisables à partir de se principe sont très nombreux :

L’atlas régulier – l’atlas pour lequel les mailles consécutives formées par un même fil appartiennent à des colonnes espacées régulièrement.

L’atlas irrégulier – l’atlas pour lequel les mailles consécutives sont formées sur des colonnes espacées irrégulièrement.


- Les Tricots tramés

En bonneterie, on dit qu’un fil est « tramé » s’il est inséré dans le tricot sans faire de mailles ni de charges. Les procédés du tramage sont très utilisés et élargissent considérablement le champ des possibilités d’application des tricots à mailles jetées pour textile technique en particulière.
Les tricots tramés sont formés par au moins deux barres à passettes, l’une pour former des mailles (le fond), l’autre pour former des trames. La barre enfilée avec les fils de trame s’appelle « barre de trame ». Pour qu’une barre à passette dépose des trames, deux conditions doivent être remplies :

- La barre de trame ne doit pas effectuer de jetées sur

- La barre de trame (II) doit se trouver derrière une barre de fond (I)

Il existe différente technique de tramage.

Les tricots à mailles jetées sont largement utilisés grâce à la diversité des produits, à la souplesse de certaines techniques et à la grande capacité de production de métiers chaîne et Rachel. Parmi les articles de bonneterie à mailles jetées on peut citer :

o Les vêtements - lingerie féminine, sous-vêtements masculin, vêtements de dessus, vêtements de sport et loisir, vêtements de travaille etc.

o Les articles domestiques – des rideaux, des draps, des serviettes, des nappes, des tapies etc.

o Les tricots à usage technique utilisés pour des emballages, des étoffes spéciaux pour agriculture, des supports d’enduction, par exemple : géotextile, etc.

o Les tricots pour les industries diverses :

• D’automobiles, des traînes, d’avions, des bateaux, etc.
• D’ameublements
• De la pêche
• D’architecture et bâtiment
• De confection
• De chaussures
• Aéronautique etc.

o Les articles médicaux – des passements, des fils chirurgicaux, des vins artificiels, des remplaçants des organes etc.

o D’autres articles et accessoires tels que les gants, les chapeaux, les dentelles, les articles de maintien etc.

Deux grands constructeurs allemands d’une longue expérience professionnelle produisent des métiers chaîne et Rachel pour presque toutes les entreprises dans le domaine des tricots chaîne dans le monde :

o Karl Mayer
o Liba
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